Conduite à tenir en urgence

Les pommes de terre crues présentent une toxicité digestive et nerveuse pour le chien.

L’intoxication aiguë se produit essentiellement lorsque le chien vole des pommes de terre crues et les ingèrent, ou ceux à qui des pommes de terre abîmées, verdies, germées, des épluchures, … seraient distribuées.

La pomme de terre cuite, de bonne qualité, ne présente aucun risque pour la santé du chien.

Si la cuisson diminue la toxicité, l’eau de cuisson reste dangereuse.

Si l’ingestion est récente (moins de 2 heures), il faut faire vomir le chien et lui administrer du charbon végétal activé (5 ml/kg par voie orale).

En revanche, si des troubles nerveux sont présents, il est contre-indiqué de faire vomir le chien.

 

Gravité

Urgence vétérinaire vraie

Tous les ans, environ une dizaine de cas sont signalés en France. Certains sont mortels.

La solanine est présente dans toutes les parties aériennes de la plante et dans la peau des tubercules (les pommes de terre). La teneur en produit toxique est particulièrement importante dans les pommes de terres germées ou verdies.

Le chien est plus concerné que le chat.

Le pronostic est généralement favorable pour les formes digestives et si la prise en charge est rapide et intensive. Pour les formes nerveuses, le pronostic est sombre.

Principaux symptômes et mécanismes d’action

Comme toutes les Solanacées les pommes de terre (Solanum tuberosum) contiennent un alcaloïde toxique, la solanine, dont l’ingestion peut être mortelle.
La pomme de terre crue consommée en grande quantité est par ailleurs responsable de l’ingestion d’amidon cru, peu digestible, qui peut à lui seul provoquer des troubles digestifs graves.

L’intoxication est proche de celle provoquée par le pommier d’amour, une autre Solanacée (Solanum pseudocapsicum).


Chez le chien, la dose toxique est de 30 g/kg de pommes de terre verdies.

Les signes cliniques surviennent dans les 2-3 heures qui suivent l’ingestion.

L’évolution se fait généralement sur un mode aigu.

Chez le chien, les signes cliniques sont dominés par des troubles digestifs : coliques, vomissements, constipation puis diarrhée sévère et parfois noirâtre, hypersalivation.


Des complications nerveuses sont possibles : changement de comportement, ataxie, tremblements, mydriase, hypothermie. Les troubles deviennent progressivement plus marqués et en vingt-quatre heures, une paralysie complète s’installe. Un coma de quelques heures précède la mort.

 

Quel vétérinaire contacter ?
Vétérinaire traitant, centre d’urgence vétérinaire, …

  • Si votre vétérinaire traitant est ouvert, c’est bien évidemment l’interlocuteur privilégié.
  • En son absence, pour ce type d’urgence, une consultation sans délai dans une clinique vétérinaire de garde dédiée aux urgences est indispensable. En effet, la mise en place rapide du traitement et une surveillance vétérinaire prolongée sont essentiels.
  • L’attente de l’arrivée d’un vétérinaire à domicile est souvent une perte de temps préjudiciable d’autant plus qu’il devra de toute façon diriger l’animal vers une clinique vétérinaire de garde dédiée aux urgences en mesure d’effectuer les examens complémentaires, l’hospitalisation, les perfusions

Hospitalisation

  • Souvent nécessaire et même indispensable dans les cas graves. Selon la situation, des examens complémentaires, des perfusions adaptées, …  et un traitement symptomatique seront nécessaires.

Source : Fregis.com