Le typhus félin : ce qu’il faut savoir sur l’épidémie.

L’agglomération toulousaine, connait actuellement une importante épidémie de typhus. Les cliniques vétérinaires constatent une forte augmentation des cas. Souvent ce sont des chatons qui sont touchés par des formes dont l’évolution est souvent fatale. Cette maladie est encore de nos jours un véritable drame. Il est important de noter que le typhus est une maladie propre au chat et est sans danger pour l’Homme ou d’autres espèces animales.

 

Une gastro-entérite hémorragique :

Cette maladie du chat, après environ 5 jours d’incubation, commence comme une banale gastro-entérite avec des vomissements et de la diarrhée. Mais ces symptômes s’accompagnent d’une très forte fatigue et rapidement des saignements digestifs s’ajoutent. De plus le virus va s’attaquer directement aux globules blancs du chat, diminuant ainsi ses défenses immunitaires ce qui l’affaiblira encore plus. Les taux de mortalité sont importants.
  

Un Virus très contagieux :

Le virus est un des plus résistants qui soient. Éliminé par les fluides corporels, il va persister dans l’environnement plusieurs mois, certaines études montrent même une persistance jusqu’à un an ! Durant cette période il peut contaminer d’autres chats. On peut également les transporter sur ses vêtements, chaussures sans le savoir. Ainsi même des chats vivant en appartement, ne rencontrant pas d’autres chats peuvent être touchés. Le virus résiste à la plupart des désinfectants, seule la javel est efficace mais seulement après 10 minutes de trempage. Autant dire que si on peut désinfecter gamelles et litières il reste impossible de désinfecter son domicile de façon efficace : parquets, moquettes, meubles ne peuvent être traités de façon satisfaisante.

 

Un virus ancien mais toujours d’actualité :

Cette maladie sévit en France depuis très longtemps et n’a rien de nouveau. Des cas sporadiques sont constatés toute l’année. Mais lors de flambée épidémique comme c’est le cas en ce moment, chaque patient va contaminer abondamment l’environnement et provoquer d’autres cas. Il y a donc une augmentation exponentielle du nombre de malades. 
Le réservoir se trouve dans les groupes de chats errants, non vaccinés et sujets à la promiscuité. Certaines collectivités (refuges) peuvent également être touchés.

 

Un traitement difficile :

Il s’agit d’une maladie virale et il n’existe à ce jour pas de traitement efficace contre le virus. Les antibiotiques sont bien évidemment sans effet sur les virus. Seuls les symptômes peuvent être combattus. La thérapeutique consiste en la réalisation de perfusions, et de traitements anti vomitifs principalement. Lutter contre la déshydratation, réguler un certain nombre de déséquilibres sanguins porte ses fruits et permet de sauver un bon nombre de patients. Malheureusement la guérison n’est pas garantie et on déplore encore de nombreux décès. La plupart du temps il est nécessaire d’hospitaliser les patients et on se trouve littéralement contraints de réaliser de véritables soins intensifs avec perfusions, bilans sanguins… tout en prenant les précautions inhérentes à la manipulation d’animaux contagieux.

 

Le maître mot : PREVENTION :

Face à un virus contagieux, sans traitement et potentiellement mortel il existe fort heureusement un vaccin très efficace. Il est conseillé de vacciner les chatons dès l’âge de deux mois, surtout si leur mère n’est pas vaccinée, car alors, ils ne profitent pas des anticorps maternels. Ensuite des rappels annuels sont recommandés. Comme expliqué plus haut, même des chats d’appartement peuvent être touchés et il faut donc les vacciner également.

Vet-Urgentys est une clinique vétérinaire d’urgence, nous sommes donc particulièrement sensibilisés à ce problème car nous traitons plusieurs centaines de cas chaque année. Nous tenons à préciser que nous n’avons pas de conflit d’intérêt lorsque nous conseillons la vaccination, car nous sommes l’une des rares cliniques de France spécialisée dans les urgences et ne réalisant pas de vaccin.

Un grand merci à la presse Toulousaine qui a relayé cette information

La Dépêche: lire l’article

Coté Toulouse: lire l’article